Blog - Baptiste Boivin

Triathlon et informatique

Canada Man Xtreme Triathlon 2018 – Une belle aventure au Québec

Le 8 juillet, j’ai participé au Canada Man Xtreme Triathlon à Lac Mégantic, au Québec. Retour sur cette belle aventure.

🏁 Avant-course

Nous sommes arrivés au Canada le mardi 3 juillet, soit quelques jours avant l’épreuve. Venant d’Europe, il me semblait nécessaire d’arriver tôt pour limiter les effets du décalage horaire. Même si on dit qu’il est plus facile dans un sens que dans l’autre, ça fatigue tout de même ^^.

Jeudi, direction la petite ville de Lac Mégantic, dans le canton de l’Est du Québec — un coin vraiment sympathique.

Nous avons eu le temps de faire une petite reconnaissance du parcours avant la course :

  • Natation : RAS, l’eau devrait être autour de 18°C. Un seul gros virage, puis une longue ligne droite. Départ de nuit, avec une eau sombre. J’ai donc prévu mes lunettes à verres transparents.
  • Vélo : Sur le papier, le dénivelé ne paraît pas impressionnant, mais les côtes sont de vrais murs, dépassant régulièrement les 10 %. Elles sont sur de longues lignes droites, sur des routes très larges. 15 km pour la plus longue... ça change des petites routes françaises ^^.
  • Course à pied : Là aussi, longues lignes droites au début, avant la dernière section trail à fort dénivelé.

📅 Jour de course

Rendez-vous à 4h du matin pour une marche en mémoire des victimes de la tragédie ferroviaire de Lac Mégantic.

À 4h30, le départ est donné. Je pars devant pour éviter les coups. Tout se passe bien, je sors 14e de l’eau en 1h04 pour près de 3,9 km selon ma montre.

Petite frayeur à la transition : je ne trouve pas Marie tout de suite. En tournant un peu, je finis par la voir. Ouf !

🚴 Vélo

Le début du vélo se passe très bien. Je fais attention à ne pas me mettre dans le rouge sur les premières bosses très pentues.

Au km 95, la future première féminine me double avec les caméras de course. Je décide de m’accrocher jusqu’au km 105, où j’avais prévu ma pause déjeuner. Franchement, j’ai adoré ces 10 km — avec les caméras à côté, on oublie la douleur ^^.

Mais la suite a été bien plus compliquée. Le repas ne passe pas. Plus les kilomètres avancent, plus je suis en fringale. Les lignes droites paraissent interminables.

La dernière côte, au km 179, aura été la plus difficile à monter de ma vie : 1 km à 13 % de moyenne. Je suis obligé de monter en zigzaguant sur la route. Je descends du vélo dans un sale état, même marcher jusqu’à la tente est dur. Inimaginable de courir un marathon dans ces conditions.

Je prends donc mon temps à la transition : je mange, je me force malgré la digestion difficile, et je fais une sieste de 5–10 minutes. J’en avais vraiment besoin.

🏃 Marathon

Après cette transition chaotique (16 minutes !), je repars tout doucement. Je marche en montée et cours à petit rythme sur le plat.

Marie m’est d’un soutien énorme à ce moment. Elle me remonte le moral, garde le sourire, et me lit les messages d’encouragement. Ça fait vraiment plaisir.

Au km 17, après une longue ligne droite de 12 km (oui, encore une 😅), nouvelle grosse envie de dormir. Je fais une 2e sieste. Après 10 minutes, je repars, et bizarrement, ça va beaucoup mieux.

Au km 28, j’attaque la section "Canada sauvage". Fini les bouts droits, bonjour le trail en forêt — et ça, j’adore !

Km 33, je retrouve Marie pour la partie commune. Ça grimpe, mais les paysages sont superbes, et plus on monte, plus on sourit.

Km 42, yes ! L’arrivée ! J’ai atteint les étoiles avant minuit ⭐

💍 Une arrivée inoubliable

Je profite de cette ligne d’arrivée magique pour faire ma demande en mariage à Marie. Elle ne s’y attendait pas, elle accepte — nous sommes aux anges ! Première demande en mariage à l’arrivée du Canada Man 🥰

Je parviens même à manger une petite poutine (la spécialité québécoise). Un car scolaire nous ramène ensuite au km 33 pour récupérer nos véhicules.

🔎 Analyse et conclusion

J’en aurai bien bavé. Comme à Zurich et au Norseman, j’ai souffert de problèmes digestifs en vélo, avant d’aller mieux à pied.

Au Norseman, j’avais mis ça sur le compte du froid. À Zurich, sur le sandwich et la chaleur. Mais là… difficile de savoir. À l’entraînement, aucun souci. Peut-être ma position aéro sur le vélo de chrono ? En course, on est plus couché que lors des sorties longues classiques…

Dans tous les cas, j’aimerais bien corriger ça avant l’Ironman de Barcelone en octobre.

Résultat : je termine 46e sur 150 finishers.

Merci à toutes et tous pour vos messages avant, pendant et après la course, c’est vraiment super motivant. Et surtout, un immense merci à Marie et à Thierry pour m’avoir encore une fois accompagné dans cette aventure.

Vivez vos rêves… et accrochez-vous quand ça va mal.

📸 Quelques photos souvenirs


Lien vidéo Canadaman